Une fois encore, le niveau était particulièrement relevé avec 15 nations représentées dont les meilleures écuries du globe. Étaient présents les teams officiels Yamaha Motor France, Yamaha Portugal, Polaris, Gas-Gas, Suzuki France et Suzuki Espagne. Les meilleures écuries mondiales de quad compétition alignaient également plusieurs machines : ATV World-Duncan Racing (USA) emmené par Doug Eichner sept fois vainqueur de l’épreuve, Moto and Co (F), Trivimon (E), VLS (NL), E-ATV Racing (D), Quad Briel (D), W-Tec Factory (NL)...

Le tracé spécifique de la plaine bressane est particulièrement prisé par l’élite mondiale puisque les inscriptions étaient closes voici plusieurs mois déjà. Les trois manches (trois heures le samedi, cinq heures de nuit et quatre heures le dimanche après-midi) ont été riches en rebondissements avec une piste noyée sous l’eau au départ et totalement sèche le dimanche. À peu près tous les favoris ont été ralentis par la boue et l’humidité, et les interventions dans les stands furent déterminantes. La course fut indécise jusqu’à la fin puisque Doug Eichner (USA) et John Mitchell (GB), que l’on croyait distancés avec leur trentième position à l’issue de la première manche, sont remontés irrésistiblement. Ils avaient presque rempli leur contrat lorsqu’à une heure de la fin, ils furent victimes d’un coup du sort comme seul Pont de Vaux peut en asséner. L’équipage belge du Team Piron, avec son Yamaha 450 YZF, offre la première victoire d’un moteur quatre temps dans l’histoire des 12 Heures d’endurance.

Les machines présentes ont montré un niveau de préparation exceptionnel. Les stands alignés sur plus de 500 mètres de longs sont un spectacle qu’il faut avoir vu pour imaginer la notoriété planétaire de cette épreuve. Le public ne s’y est pas trompé : il est venu en masse assister à ce que beaucoup décrivent comme la plus belle épreuve de quads au monde. On a eu droit à une superbe prestation de la patrouille de France venue faire une exhibition dans le ciel de Pont de Vaux le vendredi à 16h00. Malheureusement, à cause d’un incident technique, elle n’a pas pu comme prévu revenir le samedi. Dommage car le spectacle est réellement impressionnant.

La dernière manche du Maxxis Mondial du quad de Pont de Vaux est partie sur un rythme de Grand-Prix. À 13h00, si les motivations étaient très diverses, tous les prétendants à la victoire avaient le couteau entre les dents.

Ceux qui ont été retardés durant la nuit, à savoir le n°111 Lassaigne/Ternynck/Vassel, le n°11 Winrow/Waggott/North, le n°4 Couprie/Jay/Demeester, le n°97 Plante/Streuber/Leblanc, tous ont le désir de remporter sinon l’épreuve, tout au moins la manche afin de faire briller les couleurs de leur team.Il ne faut pourtant pas croire que les vainqueurs potentiels des 12 Heures pouvaient gérer leur course.

Au cumul des deux premières manches, le n°6 Piron/Piron/Meertens n’ont qu’un tour d’avance sur leurs poursuivants Eichner/Mitchell et Dorey/Merle/Solinski, et deux sur le Yamaha officiel anglais n°113 de Maessen/Jankelevitsch/Freund. En clair, pour chacun il n’y a qu’une seule tactique : gaz en grand ! Elle sera fatale à Grégory Lassaigne. Dès le départ, Jasmin Plante s’arrête dans les stands pour ôter l’éclairage. Couprie, Maessen, Lassaigne, le Banshee n°44 des écossais Neill/Britton/Beda, Allart et Mitchell le suivent et tous enchaînent des tours de folie. Le rythme est véritablement infernal et les plus lents sont déjà rattrapés à l’entame du troisième tour !

Désirant absolument vaincre, Vincent Vassel, coéquipier de Greg Lassaigne part en tonneaux et mettra plusieurs minutes avant de reprendre ses esprits. Le n°1 fait le forcing, passe en tête devant Maessen peu après l’heure de course mais ne n°6 veille. À 14h30, il passe à la seconde place derrière l’équipage anglo-américain. On remarque l’exceptionnelle performance du team local Thomas et Nicolas Bouvard sur leur Honda TRX n° 16 qui pointe en huitième position. C’est un véritable exploit lorsque l’on voit la vitesse des missiles qui passent devant nous. Lorsque tombe le classement intermédiaire à une heure de l’arrivée, Doug Eichner est en tête mais doit encore reprendre du terrain à Piron.

Mais peu après, le quad n°1s’arrête dans le dernier virage avant les stands. Il faudra un quart d’heure pour rentrer à la poussette et diagnostiquer un rotor d’allumage désserré. Malheureusement, le n°1 ne fera que quelques tours avant de retourner à son box. L’équipage belge n’avait plus qu’à assurer une victoire somptueuse devant le Suzuki LTR officiel de Allart/Vallet/Aubijoux et le Yamaha YZF du hollandais Joe Maessen, de l’anglais David Jankelevitsch et de l’allemand Maximilien Freund.

Après cette course somptueuse, indécise et particulièrement riche en rebondissements qui a vu pour la première fois la victoire d’un moteur quatre temps à Pont de Vaux, on attend avec impatience la prochaine édition qui aura lieu exactement vingt ans après la première.

Une manche de cinq heures apporte incontestablement son lot de rebondissements. Beaucoup de favoris voient leurs espoirs réduits à néant tandis que d’autres certes moins rapides voient leur régularité payer.

A 20h00, il ne fait pas encore nuit sur le circuit et les nuages amoncelés sur le Mâconnais sont bien peu menaçants. On sent pourtant dès le départ que rien n’est joué car le vainqueur de la première manche ne passe que longtemps après les premiers : le quad n°111 pointe au-delà de la cinquantième place, alors que sont déjà passés dans l’ordre les Honda n°11, Yamaha n°4, Suzuki n°23, Honda n°3, Yamaha n°1... Et si au quatrième tour, Greg Lassaigne a déjà refait la moitié de son retard, ce sera de courte durée. Il va bientôt s’arrêter pour remettre en place son pot d’échappement, tout comme Paul Winrow qui s’arrête au même moment pour un motif identique.

C’est très vite la valse dans les stands. Il faut savoir que les machines ne sont plus correctement réglées pour une piste qui sèche et devient cassante. Les suspensions doivent donc être réglées plus dur et les pneus changés. Les tactiques de courses prennent ici tout leur sens et ceux qui savent perdre un peu de temps dans les stands assez tôt le regagnent rapidement sur la piste. C’est le cas pour Allart/Vallet/Aubijoux qui, après être restés quelques temps dans le groupe de tête ont pris le commandement peu avant la troisième heure de course avant de se faire dépasser par Eichner/Mitchell bien décidés à essayer de combler leur retard de la première manche.

Plus d’espoir en revanche pour Lassaigne/Ternynck/Vassel (électricité), Winrow/Waggot/North (allumage), Lamet/Remacle/Bourgeois (transmission), Warnia/Vineras/Palomo (moteur). Quant au Walsh Briel KTM n°97 de Plante/Streuber/Leblanc, Jasmin Plante a dit tout net dans son intonation canadienne incomparable : « le moteur a chié ! ». À 23h45, on assiste à ce que seule une course d’endurance peut nous offrir : les incroyables Doug Eichner et John Mitchell ont non seulement pris la tête de la manche, mais également comblé leur retard après leur 30ème place précédente pour être virtuellement à la seconde place des 12 Heures de Pont de Vaux. Du grand art de virtuose !

Noyerie/Abfalter/Bergeron gênés eux aussi par des problèmes d’allumage dus à l’humidité ont sérieusement rétrogradé puis s’arrêtent définitivement, soupape grillée sur leur Suzuki n°23. Superbe prestation pour le team espagnol Trivimon qui accroche la seconde place avec Ferrer/Planella/Farres sur leur Yam YZF n°13, suivis du n°6 du team Piron qui prend la tête au classement général provisoire. Sans faire de vagues mais en restant constamment bien placé, le surprenant Kawasaki KFX n°75 de Dorey/Merle/Solinsky termine 4ème de cette manche et accroche la troisième place au provisoire, tandis que le premier équipage féminin composé de l’anglaise Emma Wackin et des sœurs allemandes Denise et Sina Willmann terminent treizièmes au guidon de leur Yamaha YZF.

S’il ne pleuvait plus, la piste était littéralement recouverte d’eau pour le départ de la première manche du Mondial du quad. Dans ces conditions, il est certain que machines et pilotes allaient souffrir rapidement.

Romain Couprie n°4 est le premier à démarrer, suivi de Maessen n°113, Plante n°97, Warnia n°7, Winrow n°11 et Lamet n°3. Alors que les concurrents passent devant le poste de chronométrage, on a droit à une vision d’apocalypse : machines et pilotes sont recouverts d’une boue fumante et il est impossible de distinguer qui que ce soit.A la fin du premier tour, Lassaigne n°111 suit Couprie juste devant Lamet n°3 qui va bientôt le dépasser pour se lancer à la poursuite du n°4. On s’attend à une suite de coups de théâtre dont seul Pont de Vaux a le secret.

Déjà, le Banshee n°1 de Eichner s’arrête au stand à cause de problèmes électriques causés par l’eau et la boue qui noient les moteurs et colmatent les radiateurs de refroidissement. Même s’il ne s’arrête que quelques instants, il est à peu près certain que l’américain ne disputera pas la victoire. D’autant plus que les prétendants aux avant-postes ne plaisantent pas. Grégory Lassaigne se tient en embuscade tandis que Winrow, Maessen, Warnia ou Noyerie sont loin d’être décrochés. On assiste à une valse des positions en raison de la boue qui fait chauffer les machines et gêne considérablement la vision. Au bout de quelques tours, tous les pilotes sont obligés d’ôter leurs lunettes maculées. On voit ainsi plonger dans le classement Couprie/Jay/Demeester n°4 et Warnia/Vinaras/Palomo . Les espagnols Ullastres/Escudero/Romero seconds l’an dernier sont contraints à l’abandon, moteur cassé.

Dans ces conditions difficiles, d’autres teams remontent de manière spectaculaire comme les Irlandais McGilligan/Gilchrist/Cowan sur l’YZF Ireland n°60 ou Gaudillat/Guyon/Gobert (Suzuki LTZ n°90) . Peu à peu la piste devient plus praticable et l’équipage n°111 remporte cette première manche devant un autre Yamaha YZF n°113 de Maessen/Janklevitsh/Freund et le Suzuki LTR n°23 de Noyerie/Abfalter/Bergeron. Mais si « Greg » possède un tour d’avance, ses cinq poursuivants immédiats sont dans le même tour. La nuit risque d’être longue...

Pour sa vingtième édition, le Mondial du quad s’annonce d’un cru réellement exceptionnel. Les 120 team engagés ont amené des machines d’une présentation jamais atteinte à ce jour . Comme prévu, les Yamaha Banshee à moteur deux temps sont peu nombreux mais l’un d’eux est emmené par l’américain Doug Eichner, sept fois vainqueur de l’épreuve.

Sur une piste encore glissante à cause de la pluie des jours précédents, les essais des « 12 Heures » montrent une hiérarchie qui laisse présager une lutte féroce entre de multiples marques pouvant d’ores et déjà prétendre au podium final. Ça roule vite, et même très vite sur un tracé identique à l’an dernier. Après une séance qui aura duré une heure trente, Arnaud Demeester/Clément Jay/Romain Couprie sur le 450 Yamaha YZF de Moto and Co ont pris l’ascendant sur le Honda TRX Quad Compétition de Cyril Lamet/Thomas Remacle/Bastien Bourgeois et le 450 Gas-Gas officiel de Jérémie Warnia associé aux espagnols Teo Vineras et Alberto Palomo .

Mais les temps restent serrés puisque au terme des 3 750 mètres du tracé, six secondes séparent l’équipage de tête du dixième. On trouve en embuscade des « clients » comme Jasmin Plante (4ème), Paul Winrow (5ème) ou Christophe Noyerie (6ème). Grégory Lassaigne est également à redouter et son septième temps n’est pas à prendre à la légère. En effet, le français vainqueur de l’édition 2003 a arraché son masque en ôtant un tear-off et n’a donc pu rouler comme il le voulait. Il est également en proie à des difficultés pour régler son 450 YZF de Yamaha Motor France à sa main : ses coéquipiers Mathieu Ternynck et Vincent Vassel n’optant pas pour la même configuration que lui. A noter que Doug Eichner, qui pointe à la douzième place sur la grille de départ, a certainement jaugé la piste et beaucoup n’ont trouvé la bonne démultiplication que tard dans la séance.

Du côté du village, on a également droit cette année à de superbes vitrines avec des marchands qui proposent un choix réellement impressionnant de vêtements, accessoires, et bien entendu les dernières nouveautés en matière de quad. Vers 13h00, la pluie s’est abattue sur la plaine bressane laissant présager un départ de première manche très difficile pour les équipages placés un peu en retrait.

Sur une piste souple mais très défoncée après les deux premières manches du Maxxis Mondial du quad, 55 machines se sont élancées à 9hà00 pour deux heures de courses.

Le Yamaha Warrior n°7 de Anique/Tonnelier part en tête devant celui de Girard/Marchand n°8. Suivent les YZF de Bernigaud/Dupont n°3 et de Nuques/Contal n°60. Mais suite au départ un peu décousu de plusieurs pilotes, la hiérarchie se rétabli vite avec la remontée très rapide du Warrior n°7 de Anique/Tonnelier, les auteurs de la pôle.

Pourtant il est indéniable que beaucoup de concurrents prennent de l’assurance au fur et à mesure du déroulement de la course. Entre ceux qui découvraient le tracé pour les essais et ceux qui demandent un temps d’adaptation aux ornières qui se sont creusées, les positions changent assez rapidement. Mulon/Coin semblent faire partie de ceux-là puisqu’ils pointent en tête à la demi-heure de course sur leur Honda TRX n°54, tout comme Borne/Boucher qui prennent leur place au bout d’une heure avec leur Kawasaki KFX n°49. Ils sont alors suivis du TRX n°22 de Dutu/Connart.

Le changement de pilotes modifie encore les positions puisque selon les équipes, le plus rapide a pris le départ ou monte sur la machine pour la deuxième heure. Au final, le n°22 conserve la première (Hors catégorie) devant le n°54 (cat. 3 plus de 400 cm3), le n°49 (cat. 2 -de 400 cm3) et le très rapide VLS Rotax n°1 des anglais Hogg/Elliot (H.C.)

Le Quad Contest, véritable antichambre des 12 Heures, s’est élancé à 9h00 pour une demi-heure d’essais afin de déterminer la grille de départ de la course qui se déroulera demain dimanche 20 août entre 9h00 et 10h30.

Des machines affûtées (dans la limite du règlement) aux quads strictement de série, on voit de tout dans une épreuve de promotion interdite aux pilotes de notoriété mais véritable antichambre du Mondial. Après avoir pris la « température » de la piste, les 60 équipages ont rapidement fait évoluer les chronos et c’est l’équipage Anique/tonnelier qui a tourné le plus vite sur un surprenant Yamaha Warrior pourtant nettement moins rapide sur le papier que les YZF, Honda TRX, Suzuki LTZ et autres VLS Rotax. Suivent Garcia/Garcia et Nuques/Contal tous deux sur des YZF, Dutu/Connart (Honda TRX) et les anglais Elliot/Hogg sur VLS Rotax. Ces quatre équipages se tiennent dans la même seconde.

Manifestement l’esprit promotion a été préservé puisque les concurrents n’ont pas le droit de changer les pièces moteur et châssis susceptibles de modifier les caractéristiques d’une machine qui doit être très proche de la série. En atteste les chronos puisque les meilleurs tournent près de trente cinq secondes moins vite que l’élite.