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> Plan du circuit > Kings of PDV
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160 demandes d’engagements pour 120 places sur la grille, une liste d’attente longue comme les deux grandes lignes droites qui ont fait la réputation de la plus célèbre course d’endurance de quads au monde, PDV 06 s’annonce à la hauteur de l’évènement.
Ils sont venus, ils sont tous là. Les américains, les anglais, les français bien sûr... En tout 20 nations représentées par leurs meilleurs teams avec un seul objectif : gagner la vingtième ! Edition mythique d’une épreuve mythique, cet anniversaire sera célébré dignement. 12 heures de folie en 3 manches, dont une de nuit, 3 départs style “le Mans” dont le premier donné par la Patrouille de France en personne, 120 teams parmi les plus affûtés de la planète et 3 jours de fête dans la plaine de Pont de Vaux pour un long week-end qui restera gravé dans les esprits.
Etape désormais traditionnelle des pilotes Pros d’Outre Atlantique, les premiers américains ont débarqué en 1992, battus pour leur 1ère participation, Mark Erhardt/Doug Eichner (PCR/Duncan Racing/Yamaha) l’emportèrent de haute lutte l’année suivante. Depuis il s’agit tout simplement « d’un coup à toi, un coup à moi » entre le vieux et le nouveau continent.
A ce jeu-là, l’américain Eichner domine largement son sujet avec 7 victoires ! Le Greg Lemon du quad devance ainsi le français Joël Bontoux (5 victoires), le plus charismatique des pilotes français, aujourd’hui retiré de la course. Il gagna les 3 premières éditions et fut moult fois champion de France. Allant défier les pilotes US chez eux, c’est lui qui donna ses véritables lettres de noblesse aux compétitions de quad.
Mais le combat ne se résume pas à une confrontation France/USA. Régulièrement sur le podium, les Anglais traditionnels tête de pont auprès des constructeurs US, comptent aujourd’hui de nouveaux challengers comme l’Allemagne avec le team Briel, second en 2004 et l’Espagne, également second en 2005 (Team Ducros Vahiné France Honda).
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Parmi les 120 teams au départ, on retrouve les pointures qui ont de fortes chances de terminer sur le podium :
ATV World Duncan racing les tenants du titre avec le duo Eichner / Mitchell sur un Banshee “20ème anniversaire”, plus 3 quads secret défense ! Team Moto and Co Romain Couprie multi champion de France avec Arnaud Demeester, quadruple vainqueur du Touquet en moto et l’espoir Clément Jay (F). Yamaha Motor France Gregory Lassaigne / Mathieu Ternynck, 450 YZF (F). Honda avec Cyril Lamet. Suzuki avec David Bertrand. Laeger’s Golden West Cycle Sergio Gilli/Josh Frederichs (I,USA). CT Racing. Johnny Simmons Racing. VLS Factory Team l’écurie de Will Van der Laan avec une équipe Jeune (NL). GYTR Team Yamaha UK drivés par Richard Cole : Joe Maessen (NL) / Kory Ellis (USA) et Oliver Sanson(UK). Liam Cator(UK), David Jankilevitsch(Pol). Honda Racing Paul Winrow, William Waggott, Chris North (GB) sur 450 Lone Star Honda. Quad Competicion official Suzuki Spanish Team Raul Vega Pampano, Jordi Serra Domenech, Rafael Tantina Serrat (E). Honda Espagne Omnicompetition Eduard Ullastres, Ricardo Escudero, 2ème sur le podium 2005. Quad Briel un 525 Walsh Briel KTM et un 450 YZF. Quad Tuning Poland Gregor Brzozowski (P), Cale Downen (USA) 525 Walsh Briel KTM. E-ATV Racing 690 EATV à moteur KTM Explorer (1 quad), 950 EATV Extreme (2 quads) et 570 EATV Evolution (1 quad). W-Tec Factory Team 1 W-Tec Eraser Pro 450, 1 CR 450, 1 KTM 525, 1 KTM 560 SMR. Polaris France 3 équipages dont Jordi Melich, Marco Magnetti, Thierry Chevrot (Predator 500). Trivimon Ismael Ferrer Monch, David Planella Vila, Jordi Farres I Rovira (E) 450 YZF. Motorrad Suzuki Chilly Racing drivés par Alberto Roca et Carlos Avendano qui menaient l’équipe Ducros Vahiné l’an dernier, les pilotes José Luis Prieto, Nick Prieto, Francisco Rodriguez viennent des Iles Canaries. Kik Honda Racing James Behan, Sam Bishop, John Kennedy (Honda TRX 450). Team Yamaha Motor Portugal - Shell - Cetelem - Allianz Paulino Cruz, Arnaldo Martins, Rui Dores, 450 YZF. Genac Racing de Michel Bariel, avec un équipage franco-tchèque, est motorisé par un 750 cm3 Honda quatre cylindres en V, la plus puissante machine engagée.
Mais sur une course aussi longue, les surprises peuvent changer la donne et les outsiders prendre leur chance. A Pont de Vaux, être le plus rapide ne suffit pas. Il faut tenir.
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Pont de Vaux : une technique bien spécifique
Si le tracé de Pont de Vaux est très particulier et ne se retrouve nulle part au monde, il possède des exigences caractéristiques regroupant un condensé de tout ce que l’on peut trouver sur des circuits très différents. Les meilleurs pilotes tournent à 60 km/h de moyenne, ce qui peut sembler faible. Mais détrompez-vous : si les deux longues lignes droites permettent des vitesses de pointe de l’ordre de 150 km/h (pour les plus rapides), n’oublions pas qu’il s’agit d’une piste en terre avec successions de virages très lents, sauts, et bien entendu pimentée des inévitables ornières creusées au fil des passages.
Il est difficile d’annoncer des chiffres de puissance, chaque écurie de pointe gardant jalousement ses secrets de préparation. On peut raisonnablement penser que les meilleurs quads présents aux 12 Heures développent aux environs de 90 chevaux. Pour des machines dont le poids oscille aux environs de 150 kgs, le rapport poids/puissance est d’environ dix fois supérieur à nos automobiles courantes. Les accélérations sont donc assez foudroyantes. Dans l’état actuel des choses, le moteur deux temps subira sinon une mort annoncée, en tous les cas une diffusion confidentielle. Le Yamaha Banshee à moteur deux temps, puissant et agile, indétrônable à Pont de Vaux depuis 1999, se voit aujourd’hui talonné par les nouvelles motorisations quatre temps. On rencontre deux types de machines qui participent au Mondial du quad.
En premier lieu les modèles de série préparés comme le Yamaha 450 YZF, les Suzuki 450 LTZ ou LTR, le 450 Honda TRX et évidemment encore quelques Banshee représentés avec moins de dix exemplaires sur 120 au départ. Et puis il y a les préparateurs spécialisés qui fabriquent leurs cadres et affûtent des moteurs (Honda, KTM, Yamaha, Suzuki, Kawasaki) ou bien ceux qui utilisent les meilleures pièces du marché pour les assembler et construire une bête de course. Ces écuries ont pour nom Quad Briel, VLS, Moto and Co, CT Racing, ATV World, W-Tec, et bien sûr les marques qui engagent des machines officielles comme Yamaha Motor France, Honda Espagne, Polaris France, Suzuki Espagne, Honda Racing ou Yamaha Motor Portugal.
On estime que le prix d’un quad prétendant à la victoire du Mondial du quad de Pont de Vaux d’élève aux environs de 40 000 à 45 000 euros. Sur un tel bolide, absolument toutes les pièces sont étudiées, inspectées et si nécessaire modifiées pour répondre aux contraintes du circuit : amortisseurs de pointe à grand débattement, arbres de roues spécifiques, freinage et autres éléments de partie-cycle doivent réunir l’improbable compromis légèreté-fiabilité-rigidité et permettre aussi bien de virer à plat que réceptionner des sauts de plusieurs mètres. Les moteurs allient puissance, nervosité, reprise à bas régime et vitesse de pointe tout en étant capables de tenir une ronde infernale de douze heures sans (si possible !) le moindre souci. Quand on sait que quelques secondes perdues dans les stands demandent de nombreux tours de circuit avant d’être éventuellement rattrapées, il convient donc de gérer les arrêts avec la plus grande précision.
Comme d’habitude, les meilleurs teams mondiaux sont présents cette année à Pont de Vaux. Comme il s’agit de la vingtième édition, tous auront à cœur d’y inscrire leur nom au palmarès. De chaudes luttes en perspective...
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