Héros d’une manche de nuit dantesque, Yoann Ciclet, Yann Magnin et Florian Ramel se sortent des pièges du dimanche. Avec leur Suzuki ils s’imposent au bout des 12 h devant tous les favoris. Magique !
« Je suis venu la première fois il y a 4 ans. Je n’avais pas terminé ! Je reviens et je gagne. C’est dingue… » Florian Ramel le répète en boucles aux micros, aux stylos et à tous ceux qui félicitent le Jurassien. Yoann Ciclet lui, plus serein, commente. « Nous nous sommes mis avant de venir Louis Vuitton Handbags une grosse pression. Nous nous sommes pris la tête dans nos choix stratégiques. »
Ému, le Haut-Savoyard explique les raisons de leur succès. « Nous sommes avant tout une bande de potes. C’est notre force, notre motivation. Tous les trois Scarpe Hogan nous avons tous super bien roulé. Le Suzuki LTR 450 a bien tourné. C’est merveilleux. » Un beau succès qui inscrit le trio parmi les grands noms qui ornent le palmarès du Mondial, Bontoux, Eichner, Winrow, Lassaigne, Couprie, etc.
Cette victoire ne tombe pas du ciel. Au-delà d’une grosse manche de nuit, ce dimanche connaît une multitude de rebondissements. À commencer avant le départ à 13 h pour Jérémie Warnia, l’obligation de remettre son faisceau électrique « bidouillé » dans la nuit aux normes. En clair il prend le départ après toute la meute. Ce qui n’empêche pas le talentueux champion d’Europe 2012, auteur d’une remontée fantastique, de remporter cette troisième manche. Malheureusement pour lui ayant accumulé tellement de retard, il échoue au pied du podium, à la plus mauvais des places.
Couprie en rade
Romain Couprie avec juste 1 petit tour de retard espérait bien accrocher une quatrième victoire ici. Que nenni, le moteur de son Yam YFZ R 450 officiel Motor France casse au bout de 2 heures vers les maïs. Après Warnia, et Couprie, vient le mauvais « tour » de Mathieu Ternynck, Antoine Cheurlin et Clément Jay. Le trio du Drag’on Leager’s mène la 3e manche à un train d’enfer. Ils savent que la victoire finale se trouve à leur portée. Coup de théâtre à 10 minutes de l’arrivée. Leur Yam reste en rade sur la ligne droite face au car podium de l’armée de terre, au pied du public, moteur hs !
Les futurs vainqueurs de la 26e édition connaissent eux aussi un problème. « Nous avons dû changer un pignon de sortie de boîte. Mais aucun souci, nous sommes sur la plus haute marche du podium. Que rêver de mieux ! » s’exprime aux anges Florian Ramel.
Les Girls Attack
Le Belge Thomas Remacle, fort de son succès dans la 1ere manche et heureux d’avoir limité la casse dans la nuit obtient enfin une place sur le podium. « Nous avons connu des difficultés de pilotage avec des coéquipiers qui ont fait deux sorties. Hier soir à un moment nous étions 70e. Mais au final ce matin nous étions 5e au cumul des deux manches. Aujourd’hui avec John Mtchell et Yohan Gilloin nous avons bien géré les quatre dernières heures. Je tiens enfin mon podium ! Deuxième, c’est magique… »
En bronze les inattendus nordistes de Florian Mangeot, Étienne Legendre, Julien Hartout ont merveilleusement bien mené leur Suzuki LTR 450. Forts dans la nuit et la boue, rapides dimanche sur une piste dure et défoncée, ils tirent superbement leur épingle du jeu.
Quant à David Douillet avec ses deux amis Betty Kraft et Didier Crochat, il arrive au bout de « 12 heures » qui l’ont enchanté. Notons que les Girls Attack s’adjugent le classement féminin, en portant leur Kawasaki à la 30e place du classement général, sur 106 partants et 72 équipages classés. Amandine Dorey, Christelle Tarillon, Séverine Astier devancent de 2 minutes les autres françaises Nathanaëlle Abgrall, Camille Couderc, Justine Prunier (31e). Shirley Poglio complète le podium de ces dames.
Jean-Philippe Auray
Photos : Mick Magnin