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Photos : Alain Lebihan - ALB impression Cluny

Sur la grille de départ, donné façon 24 Heures du Mans, un silence d’outre-tombe s’abat sur le circuit quelques instants avant le “lâcher des fauves”. Aux premières places, ce ne sont que noms d’écuries prestigieuses : Yamaha Motor France (N°1), CT Racing (N°3), ATV World/Duncan Racing (N°2), W-Tec (N°6)...

Greg Lassaigne ne perd pourtant pas son sang-froid et fait craquer son Banshee juste avant Reid, Eichner, Maessen et Allart. Il termine son tour en tête pour rentrer au stand et s’approvisionner en essence pour repartir très loin derrière.

Avec Joël Bontoux, décidément un grand Monsieur du quad, ils entament une folle remontée : troisièmes à la fin de la première heure, nos deux compères prennent le commandement vers 14h30.

Pendant ce temps, ceux qui avaient au départ des prétentions au podium, mais retardés par des ennuis, jouent leur joker : gaz en grand Etard/Bergeron/Meynier, Ten Vregelaar/Gomes, les frères Bof/Fevre ou Pion/Blondeau/Faucon font mieux de la figuration et restent dans le Top-ten.

Cette ultime manche a été fatale à beaucoup de concurrents, et même le Banshee N°1 émettait quelques inquiétants panaches de fumée à quelques tours de la fin. Pourtant il terminera encore en première position, assurant définitivement leur leadership d’un Mondial du quad particulièrement relevé cette année.

A trois tours, Eichner/Mitchell ainsi que Maessen/Waggot (à 10 tours) apportent au Yamaha Banshee le podium complet, alors qu’on l’avait certainement enterré un peu vite.

Rendons honneur à l’équipage français N°1 qui a parfaitement géré ces 12 Heures. Géré ? Oui : poignée d’accélérateur bloquée à fond !

ENFER ET PARADIS
Mondial 2003 Manche 2
(manche de nuit)

Entre les N° 99 des frères Bof, 16 de Chevrot/Simons, 11 de Etard/Bergeron/Meynier, 63 de Estelle/Barnier/Lieven, 15 de Merle/irons/Elliot ou encore 111 de Peterhansel/Viardot/Alphand, la sanction est sévère puisque tous sont relégués dans les profondeurs du classement.

Il faut dire qu'entre le rythme d'enfer imposé par la tête de la course et la poussière envahissant la totalité de la piste, les mécaniques sont mises à rude épreuve. Pourtant dans ces conditions, Lassaigne semble en passe de rééditer son exploit de l'an dernier en survolant littéralement cette manche de nuit, bien aidé en cela par son compère Joël Bontoux. Le N°5 Gunter/Huhnl/Allart, en tête pendant plusieurs tours, n'a pas résisté à leur remontée ni à celle de Eichner/Mitchell et Maessen/Waggot.

Beaucoup de problèmes mécaniques lors de cette très longue manche, et même si beaucoup sont arrivés à repartir après réparation, le moindre arrêt au stand à Pont de Vaux se paie comptant. Ce n'est pas le cas pour l'équipe espagnole Trivimon qui tourne régulièrement en 3'10'' sans ennuis et se placent à une superbe 6ème place de cette manche.

On note aux avant-postes plusieurs équipages dont les noms sont peu connus sur la plaine bressane comme Maessen/Waggot (NL/GB-Banshee N°7) ou Hief/Hief/VanPevenaey (B- VLS N° 53). Et toujours cette bagarre de modèles avec trois Yamaha (Banshee, Raptor et YZF), Bombardier, VLS KTM et Polaris Predator aux dix premières places.

UNE VALSE DE BOULEVERSEMENTS
Mondial 2003 Manche 1

C’est Grégory Lassaigne qui le premier fait gronder le moteur de son Banshee pour réaliser le holeshot devant le Walsh Briel KTM N°24 de Walsh/Plante/Creech, le 101 de Frederics/Couprie/Gili et le 14 de Winrow/Gobert/De Palma.

En fins renards, les habitués des “12 Heures” savent qu’il faut partir devant pour éviter le classique bouchon qui se forme à l’étranglement de la piste au niveau du poste de chronométrage situé à environ 500 mètres du départ. Le N°1 Lassaigne, vainqueur l’an passé associé à Cyril Lamet, passe sans encombres, suivi de Walsh (24), Frederics (Banshee 101), Winrow (Suzuki 14), Reid (Banshee 3), Ellis (Honda 116), Eichner ( Banshee 2), Kuhnl (Bombardier 5) et Rowlands (Yamaha YZF 4). Alors que seulement un vingtaine de quads sont passés, les quelques 100 autres se retrouvent bloqués en attendant que la voie se libère. Tout le monde est alors noyé dans un immense nuage de poussière, rançon du soleil qui plombe la piste de Pont de Vaux.

Les positions évoluent rapidement au fur et à mesure de la connaissance de la piste et du dépassement des premiers attardés, ce qui ne manque pas d’être fait dans le courant du troisième tour ! Mais surtout on assiste à une cascade de bouleversements dès les premiers instants d’une manche qui dure trois heures. Déjà quelques machines de milieu de grille rentrent en poussant (N° 98, 92...), mais le sort n’épargne pas quelques “tout bons” : Pion/Blondeau/Faucon N°10, Walsh/Plante/Creech N° 24, Tusset/Goodman/Ffitch N°117... A 18h00, Lassaigne/Bontoux réussissent à contenir Eichner/Mitchell et l’on ne retrouve le second équipage français Estelle/Barnier/Lieven qu’à la neuvième place.

Mais la manche de nuit qui débute à 20h00 sera longue : cinq heures qui risquent de causer encore de gros dégâts.

GRONDEMENTS
DANS LA PLAINE
DE PONT DE VAUX
Essais Mondial 2003

Photos : Alain Lebihan - ALB impression Cluny

Cette 17è édition semble plus relevée que jamais avec 17 nations représentées par près de 300 pilotes dont beaucoup ne sont pas venus pour faire de la figuration. Pour preuve, l’équipage américano-canadien Walsh/Plante/Creech place leur Walsh Briel N°24 en troisième position devant les Leager’s Banshee de Red/Grandlund/Stuart (N°3) et Eichner/Mitchell (N°2). Sur les 120 équipages engagés, ceux de pointe trustent évidemment le haut du tableau. Mais il faudra compter avec tous ceux qui découvrent la piste ; à l’instar de Stéphane Peterhansel et de Luc Alphand qui roulent avec le chevronné Thierry Viardot, pourtant à la 25è place.

Avec sept marques différentes aux dix premières places, la bataille annoncée sur le papier s’avère dans les faits une véritable foire d’empoigne. Mais on le sait depuis longtemps : à Pont de Vaux, il faut rouler vite mais également tenir.

En effet, avec le soleil qui a plombé la Bresse tout le samedi durant et les concurrents du Mondial qui ont terminé la manche de nuit à 1h00 du matin après cinq heures non stop, humidifier le revêtement était indispensable. Mais le sol asséché par de longues semaines sans pluie n’arrive pas à éponger l’eau qui reste en surface. C’est donc sur un terrain particulièrement gras que le départ est donné, a tel point qu’un concurrent effectue deux têtes à queue de suite avant de pouvoir partir !

La hiérarchie des essais n’est pas modifiée puisque le Raptor N°37 de Demure gicle en tête avec à ses trousses le Banshee N°46 de Maurice et le Raptor N° 34 de Gariston. Ils ne sont qu’une poignée de pilotes à tourner sous la barre des 3’10’’ et dans ces conditions, les écarts se creusent rapidement. Le 37 contrôle aisément le 46 et, très bien panneauté, remet un peu de gaz lorsqu’il sent que l’écart diminue un peu trop. La course est manifestement jouée pour le podium et Demure peut objectivement rêver à la victoire, synonyme de son engagement offert pour le Mondial de quad édition 2004 !

Mais le sort en décide autrement et à 20 minutes de la fin de course, le Raptor N°37 se tait subitement. Maurice profite de l’aubaine et ne sera pas inquiété par Gariston qui termine à plus de deux minutes. La troisième place du podium revient à Lemaire qui amène son surprenant Kawasaki KFX devant des machines pourtant beaucoup plus rapides sur le papier.

Le Challenge VIP/Presse/Industrie revient à l’équipage Lanen/Guerand pour Kawasaki Motor France. Conscients d’avoir participé à une épreuve, organisée en collaboration avec Quad Passion Magazine, toujours plus intéressante d’année en année, ils ont tenu à remercier toute l’équipe d’organisation qui met sur pied le magistral Mondial du quad que nous sommes en train de vivre.

JUSTE DERRIERE L'ELITE
Essais Contest 2003

Les essais du Quad Contest ont ouvert la piste lors de la 17è édition du Mondial de quads à Pont de Vaux ce samedi matin 23 août.

Cette formule de promotion réservée aux pilotes possédant une licence B, c’est à dire n’ayant pas le droit de participer au championnat de France, montre à quel point elle attire la foule puisque 57 machines se sont livrées de 9h00 à 9h30 à une chasse au chronomètre mémorable. C’est Thierry Demure qui s’est révélé le plus rapide sur son Yamaha Raptor avec un chrono de 2’59’’805, plus de une seconde devant Jean Luc Gariston également sur Raptor. Suivent les Banshee de Christian Maurice et Rémy Soupiron.

Le Challenge VIP/Presse/Entreprise intégré cette année au Quad Contest (Torregrosa, Quad Organisation, Kawasaki, Starter 84 et Moto & Co.) permet de porter le nombre de machines engagées à 57.

Avec un niveau de préparation très élevé ainsi qu’une diversité de marques jamais atteinte, la course de dimanche matin risque d’être palpitante...